La Bible, pierre d’angle du travail œcuménique de la CEC

17 June, 2023

Albin Hillert/CEC
Albin Hillert/CEC

Par Jean-Guillaume DeMailly
EPUB, Église protestante unie de Belgique


La planning décisionnel très chargé de l’Assemblée générale est aussi rythmé par les prières et les études bibliques. Ce sont des temps forts de l’assemblée, des respirations nécessaire qui nourrissent la réflexion des participants. Dans leurs nombreux échanges, ces derniers font souvent référence aux sujets abordés lors des études bibliques. Il y en a trois durant l’assemblée, toujours le matin. Elles ont la particularité d’être préparées par une équipe œcuménique. Le pasteur Peter Ciaccio, coordinateur de l’équipe, nous explique la méthode de travail.

Qu’est-ce qui vous a plu dans la préparation des études bibliques ?

Il y a trois études bibliques, chacune avec une approche très différente. Par exemple, pour commenter Rom. 12, 15-18, « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurant”, nous avons demandé à 4 personnes un témoignage sur leur manière d’appliquer ces versets dans leurs engagements. C’était le point de départ de l’étude.

 J’aime explorer différents techniques d’aborder la Bible. C’est une manière de montrer qu’il n’y a pas qu’une seule manière de parler de la Bible ou de communiquer, mais que la Parole peut être expérimentée de multiples façons.

Est-ce qu’il y a un fil rouge entre elles ?

Le fil rouge des études bibliques, c’est notre rôle dans la société, qui a trois dimensions.

  • Quelles relations entretenons-nous avec les personnes marginalisées ?
  • Quelles relations entretenons-nous avec nos églises et avec nos organisations ?
  • Quelles relations entretenons nous avec le monde qui nous entoure ?

On peut dire, en définitive, que ce sont des questions existentielles. Qui sommes-nous ? Que faisons-nous ici-bas ? Pourquoi existons-nous ?

Quel est le lien entre les études bibliques et le thème de l’assemblée ?

La CEC est une machine bien huilée. On a une structure, une constitution, des procédures efficaces.  L’étude biblique est une sorte de rappel, au début de la journée, que, même si l’organisation fonctionne bien, il faut regarder la Bible et se laisser regarder par elle.

Nous considérons parfois la Bible comme un objet, en oubliant que Jésus est la Parole de Dieu ; mais la Bible, ce n’est pas quelque-chose, c’est quelqu’un à qui vous pouvez vous identifier. On ne lit pas seulement la Bible pour qu’elle nous guide, mais aussi comme un miroir qui nous dit qui nous sommes.

Vous avez travaillé de manière œcuménique, ce qui peut être une source de richesse. Est-ce que cela implique des défis particuliers ? 

Par définition, quand nous travaillons de manière œcuménique, nous acceptons de confronter nos différences. C’est une difficulté et c’est un challenge. Mais c’est aussi une bonne chose. Nous n’avons qu’une Bible, que nous abordons de manières différentes en fonction de nos traditions. Pourtant, le résultat fait sens. Dire qu’il faut célébrer la diversité, c’est de la théorie. Donner une étude biblique ensemble, c’est mettre la théorie en pratique. Parce qu’aucun.e de nous ne possède la vérité, la vérité réside dans la relation avec Dieu et avec nos frères et sœurs. La vérité est vivante et en mouvement, ce n’est pas une idole que nous pourrions retenir.

Fotos: https://www.flickr.com/photos/193971489@N08/albums/72177720309054049

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