Construire l’avenir de l’Europe dans les communautés locales

19 June, 2023

Photo: Albin Hillert/CEC
Photo: Albin Hillert/CEC

Par Jean-Guillaume DeMailly
EPUB, Église protestante unie de Belgique

Le thème de l’assemblée générale, « Bénis en Dieu, construisons l’avenir », invite les Églises à répondre aux challenges de notre société. C’est un thème ambitieux qui se décline aussi dans les paroisses et les associations locales. Mais toutes ne disposent pas des mêmes opportunités pour y répondre.

En ce samedi après-midi, dans les vastes salles du centre culturel où se tient l’assemblée, de petits groupes d’une dizaine de personnes sont assis en rond.

Le thème de la semaine, « Bénis en Dieu, construisons l'avenir», peut sembler évident pour qui envisage les enjeux religieux internationaux et nationaux. Mais les délégué.es ont aussi été invité.es à envisager son application au niveau local, dans leurs associations et leurs paroisses. Les petits groupes permettent à chacun.e de prendre la parole, nourri.e par sa propre expérience et par les interventions des conférenciers Hartmut Rosa et Rowan Williams.

Dans chaque groupe, un.e animateur.rice lit les quelques questions proposées. Les échanges, tantôt nuancés, tantôt passionnés, montrent que nos Églises sont confrontées à des défis très similaires. La baisse du nombre de fidèles, par exemple, ou bien les débats de société liés au genre ou à la fin de vie. En revanche, chacune d’elle évolue dans des contextes variés et les réponses qui sont apportées doivent nécessairement s’y adapter.

La culture religieuse peut être très différente d’un pays à l’autre. Ainsi, si on demande « quel lien faites-vous, dans votre église, entre le culte et l’action publique ? » le pasteur Markus Dünzkofer, recteur de St John Scottish Episcopal Church à Edinburgh, répond avec conviction que « dans la tradition anglicane, le lien entre culte et action public est naturel. »

Au contraire, la pasteure Maria Agutsdottir rapporte que ses compatriotes islandais attendent surtout que le culte les nourrisse spirituellement : « chez nous, les gens n’ont pas le réflexe de s’engager au nom de l’Église. Ils attendent que ce soit l’évêque qui prenne la parole. Changer les mentalités est un vrai travail, cela prend du temps ».

La force de l’habitude n’est pas la seule contrainte à laquelle les Églises sont confrontées. Ainsi, dans certains pays d’Europe, la situation politique freine certains engagements publics.

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